L’hypertension artérielle (HTA) secondaire est une entité rare dont la prévalence globale ne représente que 10 % des hypertendus, mais il est important de la rechercher compte tenu de son caractère potentiellement réversible après traitement de la cause.

L’objectif de notre étude est de déterminer les particularités épidémiologiques et étiologiques de l’HTA secondaire.

Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective incluant 60 patients ayant une hypertension artérielle secondaire, hospitalisés aux services de médecine interne et de cardiologie de l’hôpital des forces de sécurité intérieure sur une période de 14 ans.

Notre étude comportait 40 hommes (67 %) et 20 femmes (33 %). Le sexe ratio était 2. L’âge moyen au moment de diagnostic était de 42 ans avec des extrêmes de 16 ans et 70 ans. L’HTA concernait les patients de moins de 40 ans dans 38 % cas. Elle était de découverte récente dans 35 %. Elle était de grade 3 chez 30 patients (50 %). La première étiologie de l’HTA secondaire retrouvée était l’atteinte du parenchyme rénale dans 33 %des cas, suivie par l’hyperaldostéronisme primaire dans 29 % cas, la sténose de l’artère rénale dans 14 % des cas, le phéochromocytome dans 8 % cas et l’hyperthyroïdie dans 8 % des cas. Une cause iatrogène a été notée dans 5 % des cas et un syndrome de Cushing était retrouvé dans 3 % des cas. L’HTA était contrôlée par un traitement médical et/ou interventionnel et/ou chirurgical dans 90 % des cas (Fig. 1).

L’HTA secondaire est une entité rare touchant essentiellement le sujet jeune. Une évaluation clinique minutieuse et un algorithme d’exploration simple permettent d’identifier les causes curables évitant ainsi une thérapie médicale au long cours.